Un artiste en résidence : grand reporter et écrivain

on February 12, 2014, at 02:42 PM

Avec Sonia Anton
Maître de conférences en littérature française.
et
Philippe Huet
Ancien grand reporter et écrivain
Le 20 Février 2014 à 12h45
Maison de l'université, salle Raymond Queneau

Philippe Huet est actuellement en résidence d’écrivain à l’université du Havre. Cet ancien grand reporter, né au Havre, est l'auteur des Quais de la colère et de nombreux romans noirs, dont Quai de l'Oubli et Nuit d'Encre. Il a reçu en 1995 le grand prix de littérature policière pour La Main morte. En janvier 2014, il publie son nouveau roman Les égarés de la plage.

Après deux semaines passées auprès des étudiants, en novembre et décembre, pour partager et échanger sur son expérience de journaliste et d’écrivain, il revient en février puis en mars, pour continuer sur cette lancée.

Le temps d’un « 29 min », Sonia Anton, maître de conférences en littérature française, qui a étudié le territoire littéraire du Havre, notamment dans les romans de Philippe Huet, dialoguera avec l’écrivain.

Parce qu’il ne manque pas d’anecdotes, d’histoires et de témoignages sur son parcours, vous verrez que vous pourriez l’écouter des heures, mais là, ce sera 29 minutes : du condensé donc, qui vous donnera envie d’aller plus loin et de (re)découvrir ses romans (en prêts à la BU) !

L'affiche.

Tout Conte Fait : le Petit Chaperon Rouge sur le divan

on May 28, 2013, at 04:49 PM

Par Elizabeth Durot-Boucé
Professeur à l'université du Havre de langue et littérature anglaises, spécialiste du roman gothique des origines et de traductologie.''
Le 27 Juin 2013 à 12h45
Maison de l'université, salle Raymond Queneau

« Porte-lui une galette et ce petit pot de beurre », « Tire la chevillette, la bobinette cherra », « Ma mère-grand, que vous avez de grands bras »… : on aura reconnu l’histoire du Petit Chaperon Rouge. Ces formules magiques n’en finissent pas de résonner dans notre mémoire et dans l’imaginaire collectif.

Depuis la nuit des temps, les contes de fées n’ont cessé d’exercer leur fascination sur des générations de lecteurs et d’auditeurs. L’avènement de la psychanalyse dans la dernière décennie du XIXe siècle a suscité de nouvelles interprétations, et les contes, d’abord destinés à amuser un jeune public, perdent l’innocence de leur fonction première. Freud fut le premier à découvrir la nature symbolique des contes de fées. A sa suite, analystes freudiens comme jungiens se sont intéressés au contenu symbolique des contes ainsi qu’à leur relation avec l’inconscient. Comme les mythes et les légendes, ils plongent dans les parties les plus primitives de la psyché. Si le rêve est « la voie royale de l’Inconscient », Freud et les pionniers de l’analyse ont montré que la littérature qui couvre et découvre le travail souterrain des pulsions, constitue une autre « voie royale » pour déchiffrer l’inconscient. Dans son ouvrage Psychanalyse des contes de fées (1976), Bruno Bettelheim a démontré la fonction thérapeutique qu’exercent les contes sur l'enfant, chacun d’eux reflétant des conflits ou des angoisses apparaissant à des stades spécifiques du développement. Il suggère que les contes aident l’enfant à découvrir le sens profond de la vie tout en le divertissant et en éveillant sa curiosité. Parmi les contes, le célébrissime Chaperon rouge est le plus sexuellement explicite :

La plus jolie fille du village est envoyée par sa mère chez sa mère-grand. Dans la forêt, elle rencontre le loup. Arrivée chez mère-grand, entre-temps mangée par le loup, le Petit Chaperon rejoint la bête dans le lit. « Et le grand méchant loup se jeta sur le Petit Chaperon rouge et la mangea. »

C’est à une exploration, entre plaisir et principe de réalité, du sens profond de ce conte, que je vous invite : « Ma mère-grand, que vous avez de grandes oreilles ? C’est pour mieux écouter, mon enfant »…

L'affiche Δ.

Un voyage à l'échelle atomique dans le nanomonde des matériaux

on December 26, 2012, at 11:29 AM

Par D. Blavette
Professeur membre honoraire à l'Institut Universitaire de France, Groupe de Physique des Matériaux, unité CNRS Normandie Université
Le 28 Mars 2013 à 12h15 à la maison de l'étudiant.


Interconnexion de nanotubes de carbone De nombreux objets « hightech » de notre quotidien reposent sur la mise en œuvre de nanotechnologies et de « nanomatériaux » relevant d’une échelle invisible à l’œil nu, le nanomètre (un millionième de millimètre). Nos portables, nos ordinateurs mettent en jeu des circuits électroniques qui intègrent des milliards de nanotransistors. Les disques durs des ordinateurs (Prix Nobel de A. Fert en 2008), les fils de renforts des pneumatiques, les alliages légers en aéronautique pour les voilures d’avion sont autant d’exemples de « nanomatériaux » aux propriétés remarquables. On pénètre ici dans le domaine des nanosciences lesquelles recouvrent les nanotechnologies et les nanomatériaux dont les très faibles dimensions leurs donnent des propriétés physiques exceptionnelles trouvant souvent leur origine dans la physique moderne (i.e. quantique) et débouchant sur des applications spectaculaires. Cette conférence invite à un voyage dans le monde invisible de ces matériaux, à l’échelle ultime, celle de l’atome en utilisant un microscope particulier, la sonde atomique tomographique. Cet instrument unique en France a été conçu au Groupe de physique des Matériaux (unité CNRS-Université-INSA de Rouen). Cette sonde fait appel à des nanotechnologies poussées à leurs limites ultimes et permet de « voir », analyser, explorer en trois dimensions les nanomatériaux à l’échelle atomique.

Image 3D obtenue par tomographie atomique montrant la distribution des atomes d’Al et Cr dans un superalliage modèle NiCrAl (Ni n’est pas représenté) pour l’aéronautique (aubes de turbo-réacteurs). Cette image montre la présence de nanoparticules riches en Al (7nm).


Attention l'horaire est inhabituel et la durée est de 2,069 x 29 mn ~ 1h.

Source de l'image sur les nanotubes de carbone : http://www.ipt.arc.nasa.gov/interconnect1.html

Dis maman c'est quoi un bit ?

on December 03, 2012, at 06:27 PM

L'essentiel en 00011101 mn sur « Dis maman, c'st quoi un bit ? » « Dis maman, c'est quoi un bit ? »

Par Jean-Luc Ponty
Enseignant-chercheur à l'université du Havre.
Le jeudi 6 décembre 2012 à 12H45 Université du Havre, Maison de l'étudiant Salle Raymond Queneau. Entrée libre.

L'informatique, science du traitement automatique de l'information, n'est pas un monde aussi virtuel que l'on peut le penser. Transformer un texte ou une image en séries de zéros et de uns constitue une première étape vers la mémorisation des données. Stocker ces données nécessite de l'espace sur des supports physiques quels qu'ils soient. Sur plus d'un demi siècle d'évolution technologique ces supports sont devenus de plus en plus petits tout en accueillant de plus en plus d'informations.

Alors quelle place occupent ces objets numérisés que tout le monde manipule couramment chaque jour ? Finalement qu'est-ce qu'un bit, combien faut-il de bits pour la couverture d'un magazine, et combien pour son contenu ?

La vidéo est maintenant en ligne sur le site webtv de l'université du Havre.

Centenaire de Turing - Briseur de code, brisé par les codes

on October 10, 2012, at 09:46 AM

Par D. Olivier
Enseignant-chercheur en informatique à l'université du Havre
Le 19 Octobre 2012 à 19h30 à la bibliothèque de l'université du Havre

Ce 2x29 minutes associé à la fête de la science se déroulera en deux parties :

  • Projection du film réalisé par le CNRS sur Turing à l'occasion du centenaire de ce dernier.
  • Exposé sur la morphogenèse vue par Alan Turing.
Turing né en 1912, mort en 1954.

Père de l'intelligence artificielle, pendant la seconde guerre mondiale il a brisé le code d'Enigma qui servait à crypter les messages des forces nazis et a sans doute épargné plusieurs années de guerre. Avec ses/ces travaux et sa machine universelle il est considéré comme étant à la source de la cryptologie moderne.

Il a travaillé sur le premier ordinateur (colossus), puis a jeté les fondements d'une discipline informatique qui deviendra plus tard l'intelligence artificielle en s'interrogeant sur la capacité que pourraient avoir les machines à penser !

Ses derniers travaux ont porté sur l'étude des formes du vivant en proposant un modèle de morphogenèse.

En 1953 poursuivi par la justice, pour son homosexualité, il évite la prison en optant pour la castration chimique. Il croque une pomme empoisonnée le 7 juin 1954 et meurt.

Morphogenèse, les codes du vivant

Turing s'est très tôt interrogé sur l'apparition de la forme, la morphogenèse. Autrement dit comment expliquer que les rayures du zèbre sont spécifiques à chacun d'entre eux bien qu'elles se ressemblent toutes. Il a imaginé que c'était du à deux sortes de molécules, des morphogènes et un mécanisme de réaction diffusion. Nous appellerons A pour activateur la première sorte de molécule et la deuxième I pour inhibiteur. Le mécanisme qui se met en place est alors le suivant :

  • Réaction
    • A favorise (catalyse) sa propre formation ;
    • I est catalysé par A et contrarie la formation de A.
  • Diffusion
  • A et I diffusent dans l'espace, mais I diffuse plus vite que A.

Grâce à cela des motifs vont se former dans l'espace et/ou le temps. Lors de l'exposé nous détaillerons ce mécanisme et présenterons des simulations et des résultats.

Une présentation

Turing briseur de code, brisé par les codes (visible sous firefox uniquement à cause des vidéos).

Une simulation

La Quête du bonheur au siècle des Lumières : libertinage et sociabilité

on May 25, 2012, at 11:49 AM

Par Elizabeth Durot-Boucé
Professeur à l'université du Havre de langue et littérature anglaises, spécialiste du roman gothique des origines et de traductologie.
Le 7 Juin 2012 à 12h45

Le siècle des Lumières se veut – et se déclare – libre pour la recherche du bonheur et pour la quête de la vérité. La fièvre de changements, la révolte contre la tyrannie de la raison, procèdent d’une insoumission de principe, sans laquelle aucune réflexion sérieuse n’aurait pu se développer. Goût de vivre et goût des idées, porosité de la limite entre plaisir et raison. Libertins, mais aussi libres-penseurs et libertaires. C’est l’individu qui est au centre de la philosophie des Lumières et la prééminence du concept d’individualité conduit à une réhabilitation du plaisir. Revendication de la liberté de pensée, liberté de mœurs, refus du conformisme, la notion de libertinage s’associe à celle de désobéissance à l’autorité (familiale, paternelle, morale), de refus d’assujettissement aux lois et aux règles de la vie en société. Evocation de mœurs permissives, ou masque d’une doctrine subversive, fête galante ou véhicule de revendications transgressives, une chose est sûre : le libertinage revendique le droit au plaisir. Le libertinage mondain ne se limite pas au domaine des mœurs mais il s’élève à la prétention philosophique : il accueille la réflexion matérialiste et la contestation sociale (voir Thérèse philosophe ou encore La Philosophie dans le boudoir). La fiction gothique se trouve avoir certains points communs avec la littérature érotique. L’objectif des auteurs libertins comme des auteurs gothiques est l’établissement d’une morale naturelle fondée sur l’épanouissement des instincts vitaux de l’homme et non sur leur oppression. On peut lire les romans gothiques comme des tentatives de défier les structures patriarcales et de subvertir l’idéologie qui veut que la femme soit docile et délicate. Dans la société, face à l’opinion, la femme ne peut agir que masquée, là où l’homme avance à visage découvert. La nécessité de la dissimulation fait de la mascarade et du bal masqué des lieux privilégiés, conférant aux femmes une liberté révolutionnaire et les autorisant à usurper les pouvoirs des hommes. Il n’est rien d’étonnant à ce que la littérature érotique de la seconde moitié du XVIIIe siècle affectionne ces autres lieux inévitables du roman gothique que sont le cloître et le couvent. Les murs du couvent servent à exprimer les tabous et les interdits sexuels et l’érotisme de la répression qu’ils génèrent donne au couvent une place centrale dans la fiction gothique et dans la littérature libertine car la clôture favorise le cumul des transgressions.

Le lieu est inhabituel, il s'agit de l'amphi Mazeline à l'UFR ST.

La conférence n'a pas pu être filmée néanmoins vous pouvez consulter les supports d'Elizabeth Durot-Boucé.

Les conférences oubliées d'Henri Poincaré

on April 07, 2012, at 08:50 AM

Par J.M Ginoux
Enseignant-chercheur à l'université du Sud
Le 19 Avril 2012 à 12h45 à la maison de l'étudiant

Cet exposé a pour but de présenter d'une manière pédagogique et accessible au plus grand nombre le contenu de cette conférence "oubliée" de 1908 ainsi qu'une partie des travaux de Poincaré en T.S.F.

Le 4 juillet 1902, Henri Poincaré est nommé professeur d'Electricité Théorique à l'Ecole Supérieure des Postes et Télégraphes qui se trouve alors rue de Grenelle. En 1901, le nouveau directeur Edouard Estaunié propose de compléter les cours par des conférences. Henri Poincaré inaugure le cycle et effectue ainsi en mai-juin 1904, 1906, 1908, 1910 et 1912 différents exposés sur les sujets de son choix. En ce début de XXème siècle, la Télégraphie Sans Fil (T.S.F.) en est à ses balbutiements et l'un des moyens employé pour transmettre un signal est le dispositif inventé par William Du Bois Duddell et qu'il a nommé "arc chantant". Basé sur le principe de l'excitateur (ou éclateur) de Hertz il présente l'avantage considérable d'entretenir les oscillations produites au lieu de les amortir ouvrant ainsi de belles perspectives aux procédés de télécommunication. Les ingénieurs et expérimentateurs sont à cette époque confrontés à deux problèmes : amorcer les oscillations et les entretenir. Alors que le premier a été pratiquement résolu du point de vue théorique comme du point de vue pratique, le second semble résister à l'analyse mathématique. C'est précisément ce sujet qu'a choisi Poincaré pour sa conférence de 1908 dans laquelle il va mettre en application le concept de "cycle limite" (introduit vingt ans auparavant dans un contexte purement mathématique) pour établir l'existence d'un régime stable d'ondes entretenues. Il va ainsi démontrer que lorsque solution de l'équation différentielle caractérisant les oscillations entretenues par un "arc chantant" a la forme d'un "cycle limite", c'est-à-dire, d'une courbe fermée vers laquelle converge asymptotiquement toutes les autres courbes, le système présente un régime stable d'oscillations entretenues. La découverte de ces conférences "oubliées" de Poincaré bouleverse quelque peu l'historiographie qui considérait jusqu'alors que c'était le mathématicien russe Aleksandr' Andronov qui avait le premier obtenu ce résultat, c'est-à-dire, qui avait réalisé cette correspondance entre science et technique en 1929.

H. Poincaré, Sur la télégraphie sans fil, La lumière Électrique, 4, 259-266, 291-297, 323-327, 355-359, 387-393, 1908.
J.M. Ginoux & L. Petitgirard, Poincaré's forgotten conferences on wireless telegraphy, International Journal of Bifurcation & Chaos, 11 (20), 3617-3626, 2010.

Jean-Marc Ginoux est docteur en mathématiques et en histoire des sciences. Il est maître de conférences HDR en mathématiques à l'université du Sud (Toulon). Venez l'écouter, ses exposés sont abordables et captivants. Au travers de ses ouvrages et exposés il met en lumière Henri Poincaré qui fut sans doute le plus grand scientifique de la fin fin du XIXème et début du XXème siècle et encore néanmoins mal connu. Henri Poincaré appartient sans doute au panthéon des plus grands.

La vidéo est maintenant en ligne sur le site webtv de l'université du Havre.


Les octets au service du patrimoine et de l'édition génétique

on January 21, 2012, at 10:33 PM

Par P.Y Cachard
Directeur de la bibliothèque universitaire du Havre
Le 16 Février 2012 à 12h45

La mémoire de l'humanité actuelle (1018 octets - 1 suivi de 18 zéro) s'est adjointe le papier (1020 octets) pour stocker et diffuser l'information mais même les bibliothèques les plus vastes ont fini par trouver leurs limites. Pour conserver, diffuser et valoriser leur patrimoine, les bibliothèques se tournent peu à peu vers les mondes virtuels, transforment l'archives en octets et cherchent aujourd'hui à réconcilier tous les publics : savants, curieux et badauds du web. Gutenberg est débordé, et une nouvelle révolution est peut-être en marche.

Pierre-Yves Cachard propose d'arpenter pour une petite demi-heure cette nouvelle friche au service de l'imaginaire. Vous y croiserez un dragon pyromane, un prêtre défroqué passionné de mode féminine et même un Gustave Flaubert à qui soudain aucune rature ne manque ...

La vidéo est maintenant en ligne sur le site webtv de l'université du Havre.


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